L’impact des objets connectés sur notre perception du sommeil
Hygiène du sommeilGrâce à la multiplication des appareils connectés, tout le monde peut désormais évaluer la qualité de son sommeil. Un simple bracelet suffirait pour savoir si la nuit a été bonne ou si, au contraire, des troubles du sommeil l’ont perturbée. Mais attention car ces nouvelles technologies peuvent influer négativement sur la perception que l’on a de son sommeil.
Perception du sommeil et nouvelles technologies
Améliorer la qualité de son sommeil ? C’est ce que proposent nombre d’objets connectés et d’applications : bracelets et capteurs qui enregistrent le rythme cardiaque et la respiration, appareils qui analysent les conditions nocturnes optimales… (donner quelques exemples d’applications ou objets ? + liens).
Des appareils très pratiques… lorsqu’ils n’influent pas sur la perception du sommeil. En effet : le fait de chercher à acquérir un maximum de données peut, paradoxalement, modifier la perception de nos nuits et devenir une source d’anxiété générant des troubles du sommeil comme l’insomnie paradoxale.
Quand une mauvaise perception produit des troubles du sommeil
La mauvaise perception du sommeil porte un nom : c’est l’insomnie paradoxale. Un patient qui en souffre aura l’impression d’avoir peu ou mal dormi, alors qu’il aura passé une nuit correcte et ne présentera aucun des signes classiques qui accompagnent les troubles du sommeil (somnolence diurne, diminution des performances…).
Pour les spécialistes du sommeil, l’insomnie paradoxale peut s’expliquer par plusieurs facteurs :
- L’existence d’un « état dissocié », un mécanisme qui pousse certaines parties du cerveau à se maintenir éveillées tandis que les autres sont endormies ;
- Un « état d’hyperéveil » qui se manifeste par des réveils nombreux durant la nuit ;
- Une mauvaise perception du sommeil découlant de l’anxiété liée à l’usage des appareils de mesure.
Prise en charge des troubles de perception du sommeil
L’insomnie paradoxale se traite comme tous les autres troubles du sommeil : en commençant par mesurer la qualité de son sommeil en réalisant par exemple une actimétrie. Celle-ci va généralement révéler un écart entre le sommeil normal du patient et la perception qu’il en a au réveil.
La prise en charge du trouble de perception du sommeil passera ensuite par une thérapie cognitivo-comportementale pour réapprendre au cerveau à se reposer, à associer le lit à un lieu de sommeil et à aller se coucher seulement quand la somnolence survient. En attendant le sommeil, il est conseillé de pratiquer une activité calme et plaisante dans un cadre sombre et qui ne soit pas stimulante pour le cerveau.
Une mauvaise perception du sommeil peut générer un état d’anxiété et détériorer la qualité du repos. Faites le test pour évaluer la qualité de votre sommeil de façon objective !